Solutions détaillées de neuf exercices sur les suites numériques (fiche 02).
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Soit une suite réelle croissante et périodique (avec et soient tels que
D’une part : D’autre part, il existe tel que et donc
Ainsi : En conclusion, toute suite réelle croissante et périodique est nécessairement constante (et même conclusion pour une suite décroissante et périodique : il suffit d’appliquer ce qui précède à la suite opposée).
On montre par récurrence que, pour tout :
Cette égalité est vraie par hypothèse pour Supposons-la vraie pour un certain alors :
comme souhaité.
Si cette suite converge, sa limite doit vérifier et donc Pour tout :
La suite est donc croissante (strictement ssi Notons et distinguons plusieurs cas :
- Si la suite est majorée par (récurrence immédiate) donc converge (vers d’après ce qui a été dit plus haut).
- Si la suite est constante !
- Enfin, si la suite n’est pas majorée, car sinon elle convergerait et sa limite vérifierait ce qui n’est pas possible. Elle est ainsi croissante et non majorée, donc diverge vers
Illustration dynamique
On voit ci-dessous les graphes de et de , ainsi qu’une ligne polygonale montrant le calcul des premiers termes de la suite . En déplaçant le curseur latéralement tout en pressant la touche SHIFT, on fait varier la valeur de , c’est-à-dire de .
Tout d’abord, les deux suites sont bien définies et à termes strictement positifs. Ensuite, on observe que et que, pour tout :
Ainsi :
Ajoutons que, si l’on suppose (ce qui est le cas pour alors le calcul ci-dessus montre que On peut donc affirmer que :
Ensuite, pour tout :
et :
Ceci montre que est décroissante et que est croissante. Comme est décroissante et minorée par elle converge vers un réel De même, est croissante et majorée par donc converge vers un réel En passant à la limite dans l’égalité on obtient Enfin, on constate que pour tout :
La suite est donc constante :
En passant à la limite dans cette dernière égalité, on obtient d’où finalement :
Remarque
Il est intéressant de noter que, pour tout (resp. est la moyenne arithmétique (resp. harmonique) de et Les deux suites convergent vers une limite commune : la moyenne géométrique des deux termes initiaux.
Pour préciser ces histoires de moyennes, on pourra consulter le lexique
Vérifions que la suite est croissante et converge vers et que la suite est décroissante et converge aussi vers Pour tout :
()
donc, après multiplication par :Autrement dit :
Ceci prouve que la suite converge vers
Par ailleurs, en multipliant par l’inégalité de gauche dans :
donc, vu que le membre de gauche est entier :
et donc après multiplication par
Ceci montre que la suite est croissante. La démarche est analogue pour la suite
Supposons que n’admette aucun point fixe, c’est-à-dire que l’application ne s’annule pas. Etant continue, doit être de signe constant, ce qui entraîne que est de signe constant. Ainsi, la suite est monotone. On a prouvé par contraposition que si cette suite n’est pas monotone, alors possède au moins un point fixe.
Par l’absurde. Supposons que la suite de terme général ne converge pas vers
Il existe alors tel que :
On peut donc construite une suite extraite telle que
Le théorème de Bolzano-Weierstrass permet d’extraire de une sous-suite convergente de limite En passant à la limite dans l’inégalité
et par continuité de il vient :
En particulier, ce qui est absurde.
Dans ce qui suit, on notera la partie fractionnaire d’un réel
La suite de terme général est à valeurs dans donc l’ensemble de ses valeurs d’adhérence est contenu dans Si l’on montre que cela permettra de conclure que Considérons donc
L’idée de base est que si alors mais il n’est pas question d’écrire car l’application n’est pas à valeurs entières ! Qu’à cela ne tienne …
Posons pour tout :
Un DL à l’ordre 1 montre que :
et même chose pour Or :
et donc :
Comme la suite diverge vers on peut en extraire une suite strictement croissante, moyennant quoi la suite :
- est extraite de donc converge vers
- est extraite de
ce qui prouve que
Soit une suite réelle quelconque. Considérons l’ensemble :
Si est infini, on peut énumérer ses éléments et la suite est croissante par construction. Dans le cas contraire, notons :
Pour tout il existe tel que . Posons puis . En supposant avoir construit, pour un certain , des entiers tels que on pose
On construit ainsi, par récurrence, une suite extraite strictement décroissante.
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