Solutions détaillées de neuf exercices sur la notion de produit scalaire (fiche 02).
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On sait que pour toute partie de :
En remplaçant par on obtient donc :
Par ailleurs, le passage à l’orthogonal étant une application décroissante pour l’inclusion, on déduit de que :
Finalement :
Si et commutent, alors :
et donc est symétrique. Réciproquement, supposons symétrique. Alors :
et donc et commutent.
En conclusion : est symétrique si, et seulement si, et commutent.
Fixons une BON de Pour toute forme linéaire sur et pour tout :
donc, si l’on pose :
on constate que :
Ceci montre que
Remarque
Cette preuve fait explicitement intervenir une base de A comparer avec la preuve habituelle, rappelée dans l’énoncé, qui ne fait référence à aucune base particulière (ce qu’on exprime en disant que l’isomorphisme est canonique).
L’application :
est bilinéaire, symétrique et positive. De plus, si est tel que :
alors (fonction continue, positive et d’intégrale nulle) s’annule en tout point de et donc
Notons le ème polynôme de Tchebytchev de 1ère espèce. Pour tout :
Pour tout tel que :
et comme aucun des deux entiers et n’est nul :
Finalement la famille définie par :
est une base orthonormale de pour ce produit scalaire.
Soit conservant l’orthogonalité. Etant donnés tels que on constate que d’où c’est-à-dire
Il existe donc tel que pour tout vecteur unitaire et donc, pour tout : Si alors et sinon, l’endomorphisme
conserve la norme, donc est un automorphisme orthogonal.
Bref, si converve l’orthogonalité, alors il existe et tel que
Réciproquement, il est évident que tout endomorphisme de cette forme convient.
Remarque
La composée d’une homothétie non nulle par un automorphisme orthogonal est appelée une similitude. On distingue les similitudes directes (de déterminant des similitudes indirectes (de déterminant
L’application nulle est évidemment lipschitzienne.
Si et si alors en effet, pour tout :
où (resp. désigne un rapport de Lipschitz pour (resp. pour Comme toute application lipschitzienne est continue, ceci montre que est un sous-espace vectoriel de
Notons le sous-espace de constitué des applications de classes Si l’on prouve que il en résultera que car (inégalité des accroissements finis, combinée avec le fait que toute application continue sur un segment est bornée) : et donc Soit et soit la primitive de qui s’annule en On observe, en notant l’application constante que :
Soit maintenant et soit une primitive de (bien entendu : Alors :
En particulier : et donc ce qui entraîne que comme souhaité.
Le fait que l’application
soit une norme est classique : non détaillé ici. Si la norme était euclidienne, elle vérifierait l’identité du parallélogramme, à savoir :
Avant de proposer un couple ne vérifiant pas cette relation, remarquons que si sont telles que alors et et donc :
Cherchons donc un contre-exemple parmi les couples de fonctions continues positives telles qu’aucune des deux ne soit majorée par l’autre. Posons pour tout :
Alors :
tandis que :
Notons Si alors (d’après l’hypothèse de l’énoncé) :
et donc Ainsi et comme (d’après le théorème du supplémentaire orthogonal), ceci montre que La famille est ainsi génératrice de Comme elle est constituée de vecteurs et vu que c’est une base de Il reste à prouver que les sont unitaires et deux à deux orthogonaux.
Considérons un entier En remplaçant par dans l’hypothèse, il vient :
et ceci entraîne Par ailleurs, si l’on note l’hyperplan engendré par les pour et si alors d’après l’inégalité de Cauchy-Schwarz :
ce qui montre que On sait maintenant que pour tout
Pour finir, en remplaçant par dans l’hypothèse, on voit que :
d’où :
et donc (somme nulle de réels positifs) : pour tout
➣ L’endomorphisme ne possède pas d’adjoint :
Supposons l’existence de tel que :
c’est-à-dire :
Alors en particulier, en prenant et en posant :
()
Pour finir, si l’on choisit il vient :Comme l’application est continue, positive et d’intégrale nulle, c’est l’application nulle, et donc (dans un premier temps pour tout puis par continuité en on voit que nécessairement). Mais c’est absurde, car la relation dit que toute application continue de dans s’annule en
➣ Existence et calcul de l’adjoint de :
Pour tous :
Intégrons par parties, en posant :
Il vient :
ce qui permet d’affirmer que admet un adjoint, à savoir :
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