Lettre H
HARMONIQUE (série)
La série est appelée série harmonique. Cette appellation provient d’une analogie avec la musique : pour une corde vibrante (corde de guitare, par exemple), les harmoniques sont obtenues en pinçant la corde à la moitié, au tiers, au quart, etc … de sa longueur.
Il s’agit d’une série de Riemann divergente. Sa ème somme partielle est habituellement notée :
On peut établir la divergence vers de la suite en minorant simplement son terme général. En effet, pour tout :
d’où, après sommation télescopique :
ce qui entraîne que On peut aussi voir que, pour tout :
Si la suite était majorée, elle convergerait (puisqu’elle est croissante). En passant à la limite dans l’inégalité ci-dessus, on obtiendrait ce qui est absurde. La suite est donc croissante et non majorée : elle diverge vers
Quant à la suite de terme général elle est convergente (elle est décroissante et minorée par 0). Sa limite est la constante d’Euler dont personne ne sait, à l’heure actuelle, s’il s’agit d’un nombre rationnel ou irrationnel (il est conjecturé qu’il s’agit d’un irrationnel).
On peut montrer que les sommes partielles pour ne sont jamais entières (voir cet article)
A la série harmonique est habituellement associée la série appelée série harmonique alternée. Cette dernière est convergente et sa somme est :
HYPERPLAN
Etant donné un espace vectoriel et un sous-espace vectoriel de on dit que est un hyperplan de lorsque possède une droite vectorielle supplémentaire :
Cette condition équivaut à l’existence d’une forme linéaire non nulle de noyau
Si est de dimension finie, alors est un hyperplan si, et seulement si :
Exemple 1
Les hyperplans de sont les sous-espaces de la forme :
où sont non tous nuls.
Exemple 2
Si désigne le espace vectoriel des applications continues de dans :
est un hyperplan de quel que soit
Même chose pour :
Etant donné un espace vectoriel et un sous-espace vectoriel de on dit que est un hyperplan de lorsque possède une droite vectorielle supplémentaire :
Cette condition équivaut à l’existence d’une forme linéaire non nulle de noyau
Si est de dimension finie, alors est un hyperplan si, et seulement si :
Exemple 1
Les hyperplans de sont les sous-espaces de la forme :
où sont non tous nuls.
Exemple 2
Si désigne le espace vectoriel des applications continues de dans :
est un hyperplan de quel que soit
Même chose pour :
On peut montrer que :
- si est dimension alors tout sous-espace de dimension (avec peut être décrit comme l’intersection de hyperplans de
- si est de dimension infinie, alors est isomorphe à l’un quelconque de ses hyperplans.
- Si est un espace vectoriel muni d’un produit scalaire et si est un hyperplan de , alors l’orthogonal de est soit une droite vectorielle (qui est alors le supplémentaire orthogonal de ) soit réduit à . Voir cet article pour les détails.