Solutions détaillées de neuf exercices sur la notion de nombre premier (fiche 02).
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Pour commencer :

et de même :

![]()
![]()

Soit
et soit
sa racine cubique entière.
Supposons que
ne possède aucun diviseur
tel que ![]()
Montrons que
est premier ou produit de deux nombres premiers, en écartant les autres possibilités :
- Déjà,
ne peut pas posséder trois facteurs premiers distincts. En effet, si
sont premiers et divisent
alors
donc
est un diviseur non trivial de
strictement inférieur à 
- Supposons maintenant que
avec
et
tels que
Si par exemple
alors
d’où
: contradiction. Même chose en supposant
Donc 
- On voit de même que
avec
et
ne tient pas.
Les seules possibilités sont donc :
➣
avec
et ![]()
➣
avec
distincts.
En conclusion,
est un nombre premier ou bien le produit de deux nombres premiers.

L’algorithme standard de primalité consiste à chercher d’éventuels diviseurs jusqu’à la racine carrée entière incluse. Il est expliqué en détail dans cet article ainsi que dans cette vidéo.
Sa transcription en Python est alors assez directe :
def ppfp(n):
if n < 2:
return None
elif n % 2 == 0:
return 2
d = 3
isprime = True
while (d * d <= n and isprime):
if n % d == 0:
isprime = False
else:
d += 2
if isprime:
return n
else:
return d
A partir de là, il est facile de dresser la liste des facteurs premiers d’un entier
Il suffit d’initialiser une variable à
de le diviser par son PPFP et de recommencer … jusqu’à ce qu’on atteigne 1.
C’est ce que fait la fonction dfp (pour Décomposition en Facteurs Premiers) ci-dessous. La liste renvoyée contient la liste des facteurs premiers de
(avec d’éventuelles répétitions bien entendu).
def dfp(n):
L = []
x = n
while x > 1:
p = ppfp(x)
L.append(p)
x = x // p
return L
Exemple :
>>> dfp (1571427)
[3, 3, 3, 11, 11, 13, 37]
Ce n’était pas demandé, mais on peut obtenir à partir de là une décomposition en facteurs premiers « compacte », c’est-à-dire une liste de couples (facteur premier, exposant). L’implémentation ci-dessous repose sur l’utilisation d’un dictionnaire :
dfpc(n):
L = dfp(n)
L.reverse()
couples = {}
while L != []:
q = L.pop()
if q in couples:
couples[q] = couples[q] + 1
else:
couples[q] = 1
return couples
Exemple :
>>> dfpc (1571427)
{3: 3, 11: 2, 13: 1, 37: 1}

Posons, pour tout
:
![]()
![]()
![]()
Conclusion : 0 est le seul entier
pour lequel
est premier.

On rappelle (voir l’exercice n° 8 de la fiche n° 1 consacrée aux nombres premiers) que si
et
alors :
(
) ![]()
![Rendered by QuickLaTeX.com \[\boxed{\forall k\in\llbracket0,p-1\rrbracket,\,\binom{p-1}{k}\equiv\left(-1\right)^{k}\pmod{p}}\]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-88d616f2188f063e9b83bbb7991e9298_l3.png)
- Pour
ok. - Supposons que
pour un certain
tel que
Alors, d’après la formule de Pascal :
Noter qu’on a pu utiliser
puisque 

Posons :
![Rendered by QuickLaTeX.com \[A=\left(\prod_{i=1}^{n}p_{i}\right)-1\]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-e6bea8714c9111dcc42b27d5c601e5cc_l3.png)
![]()
![]()
![Rendered by QuickLaTeX.com \[\boxed{p_{n+1}<\prod_{i=1}^{n}p_{i}}\]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-d291bb9b3f9f522dead9f68ab1116f04_l3.png)

Si
alors
convient, puisque :
![]()
Donc, d’après le petit théorème de Fermat :
![]()
![]()
![]()
![]()

D’après la formule de Legendre :
![Rendered by QuickLaTeX.com \[v_{p}\left(n!\right)=\sum_{k=1}^{\infty}\left\lfloor \frac{n}{p^{k}}\right\rfloor\]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-c27854ce39f254b8e7c39da5dd1aee8b_l3.png)
![]()
Comme
pour tout
:
![Rendered by QuickLaTeX.com \[n\left(\sum_{k=1}^{n_{p}}\frac{1}{p^{k}}\right)-n_{p}<v_{p}\left(n!\right)\leqslant n\left(\sum_{k=1}^{n_{p}}\frac{1}{p^{k}}\right)\]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-bdaee3c8d6c825e90b8d4a1990d91674_l3.png)
![Rendered by QuickLaTeX.com \[\lim_{n\rightarrow\infty}\sum_{k=1}^{n_{p}}\frac{1}{p^{k}}=\frac{1}{p-1}\]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-835e7e73b34e21a34327adeee49dd49d_l3.png)
![]()

Soit
un nombre parfait pair, distinct de 6. On sait qu’il existe
tel que :
![]()
- le cas
est exclu, puisque 
- si
alors 
Et si
alors
ou bien
ce qui conduit aux deux cas supplémentaires ci-dessous. On va utiliser le fait que :
(
) ![]()
![]()
- si
alors
d’après 
- si
alors
toujours d’après 
On a bien établi que ![]()
Remarque
Comme tout entier naturel est congru modulo 9 à la somme de ses chiffres, ceci explique l’observation faite par Tartaglia (1506 – 1559) qu’en itérant le calcul de la somme des chiffres décimaux d’un nombre parfait pair, autre que 6, on aboutisse toujours à 1 :
![]()
![]()
![]()
![]()
![]()
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