Question
On observe que :
mais que :
Pourquoi ?
Réponse
D’une manière générale, si l’on considère deux suites et de nombres réels, le fait que ces deux suites coïncident pour les premières valeurs de l’indice disons pour à est une chose au fond assez banale, qui n’implique absolument pas que l’égalité soit maintenue pour les indices plus grands que
Dans votre exemple, les suites en question sont respectivement définies par :
et
Effectivement et et nous aimerions peut-être que la fête continue au-delà … Mais il n’en est rien :
Etant donné un entier il n’est pas difficile de construire une suite telle que :
Il suffit d’utiliser un polynôme interpolateur de Lagrange (voir cette vidéo). Par exemple, il existe un unique polynôme de degré tel que :
Pour revenir à la question « pourquoi ? », voici un autre élément de réponse.
Notons, pour tout :
Il n’est pas possible qu’on ait, pour tout :
En effet, on peut montrer que, lorsque :
ce qui entraîne que :
tandis que, évidemment : Il existe donc fatalement un rang au-delà duquel les deux suites ne coïncident plus.
Oui, je m’en suis rendu compte en réfléchissant 2 secondes… J’ai un peu honte, sur le coup. J’ai beau être agrégé, j’enseigne au collège depuis tellement longtemps, que j’ai perdu l’essentiel de mes neurones ! C’est pour ça que je me suis contraint à faire des colles en prépa depuis quelques années. Bonne journée à vous.
OK, je n’ai rien dit. C’est équivalent au deux, mais ln(n) est un équivalent plus simple. Dure la rentrée…
C’est plutôt ln(2n) à l’avant-dernière ligne, non ?
A priori, oui. Mais il se trouve que , donc c’est correct. Je vais toutefois détailler.