Solutions détaillées de neuf exercices sur les suites numériques (fiche 03).
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Pour tout réel : Donc, pour tout :
Ainsi : (on dit que est une involution).
La suite proposée est donc périodique. Plus précisément, elle est constante si (c’est-à-dire si et elle est 2-périodique sinon.
Pour tout :
ce qui prouve la croissance de la suite (d’une manière générale, la suite des sommes partielles d’une série à termes positifs est croissante). En outre :
puisque (calcul d’une somme géométrique) :
Moralité, la suite est croissante et majorée donc convergente.
Si l’on pose pour tout alors :
c’est-à-dire :
On reconnaît une relation de récurrence linéaire et homogène à coefficients constants. L’équation caractéristique associée est :
Son discriminant (réduit) est . Elle possède donc deux racines complexes conjuguées; l’une d’elles étant :
Il existe donc des réels tels que, pour tout :
Comme et on voit que :
d’où :
Finalement, pour tout :
La figure ci-dessous montre ce qui se passe … La droite rouge courbe l’arche de sinusoïde en deux points : l’origine (qui ne nous intéresse pas) et un point dont on devine que l’abscisse va se rapprocher de plus en plus de 0, au fur et à mesure que n augmente. Il faut maintenant établir cela de manière rigoureuse !
Considérons l’application
L’équation équivaut, pour à Or est une bijection continue (voir détail ci-dessous). Sa bijectivité assure l’existence et l’unicité d’une solution Sa continuité entraîne la continuité de sa réciproque, notamment au point 1; et donc :
Ceci permet d’utiliser un développement limité du sinus au voisinage de 0 :
Par définition de :
d’où, après simplification :
soit finalement :
Détail (cliquer pour déplier / replier)
L’application est dérivable et, pour tout :
Posons Pour tout :
Ceci montre la décroissance stricte de sur et donc aussi sur (voir détail dans l’encadré ci-dessous).
Preuve (cliquer pour déplier / replier)
En effet, si alors pour tout :
En passant à la limite dans l’inégalité on obtient (rappelons qu’on ne peut garantir qu’une inégalité LARGE en passant à la limite dans une inégalité stricte) et donc
On procède de la même manière pour la borne
Comme il s’ensuit que et donc décroît strictement sur
Enfin, se prolonge en une application continue et strictement décroissante sur Cette dernière induit une bijection de sur notée
La fonction ci-dessous renvoie la liste des premiers termes de la suite définie par :
def suite(s,n):
seq = []
count = 0
t = s
while (count < n):
seq.append (t)
if (t % 2 == 0):
t = t // 2
else:
t += 5
count += 1
return seq
Par exemple :
>>> suite (100,7)
[100, 50, 25, 30, 15, 20, 10]
Si la suite est périodique. Il se forme en effet un cycle de longueur 6 :
Si c’est la même chose puisque ces valeurs appartiennent au cycle ci-dessus.
Si il se forme un cycle de longueur :
Notons désormais l’ensemble des entiers pour lesquels pour un certain et montrons que Ceci prouvera que, quelle que soit la valeur de l’itération débouche tôt ou tard sur l’un des deux cycles précédents.
Raisonnons par récurrence et supposons que, pour un certain on ait :
- Si est pair, alors donc Comme alors et donc
- Si est impair, alors Mais et donc d’où à nouveau :
Ainsi et en conclusion :
On calcule, pour tout entier :
Comme :
où l’on a posé :
On calcule ensuite :
Or, cette dernière quantité est positive (d’après la célèbre inégalité pour
Ainsi la suite est décroissante. Et comme alors pour tout Finalement, la suite est croissante.
Remarque
On peut montrer que Il en résulte que converge vers
La moyenne arithmétique des distances de 1 aux autres racines èmes de l’unité est :
Or, pour tout la formule d’Euler pour le sinus donne :
Par conséquent :
et donc :
A présent, posons pour tout :
Il s’agit d’une somme de Riemann attachée à l’application Par conséquent :
et finalement :
La suite est majorée (par 0) mais ne possède aucune valeur d’adhérence (elle diverge vers et chacune de ses suites extraites fait donc de même).
Soit maintenant une suite réelle bornée. Notons un majorant et un minorant de cette suite.
Pour tout l’ensemble est une partie de non vide et majorée (par ce qui autorise à considérer sa borne supérieure La suite est décroissante pour l’inclusion (ce qui signifie que donc la suite est décroissante. Comme cette dernière est minorée (par elle converge. Notons sa limite.
On sait que l’ensemble des valeurs d’adhérence de est :
Pour tout Donc, pour tout la suite tronquée est à termes dans : ceci résulte de la décroissance (pour l’inclusion) de la suite décroissance qui résulte à son tour de celle de la suite et du fait que pour tout couple de parties de
Par conséquent, comme est un fermé : pour tout ce qui montre que
Il reste à montrer que est la plus grande valeur d’adhérence de Pour cela, considérons une valeur d’adhérence Pour tout et donc (d’une manière générale, une partie non vide et majorée de et son adhérence ont la même borne supérieure). En passant à la limite, on obtient : comme souhaité.
Admettons que la suite soit bornée et soit tel que :
La série est alors absolument convergente (donc convergente) car :
La convergence de la suite en découle, puisque pour tout :
Il reste donc à établir le caractère borné de la suite Pour cela, posons pour tout :
On observe (avec l’inégalité triangulaire) que pour tout :
Et comme l’inégalité est triviale pour les indices on voit que :
Il en résulte que, pour tout :
Or :
Ceci prouve que la suite est bornée, ce qui signifie exactement que la suite est bornée.
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