Solutions détaillées de neuf exercices sur la notion de dimension en algèbre linéaire (fiche 01).
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Divers éléments théoriques sont disponibles dans cet article.


Selon la formule de Grassmann :
![]()
Il s’ensuit que :
![]()

Si
est une homothétie, il est évident que
et donc (vu que
:
![]()
D’après la caractérisation des homothéties, il existe un vecteur
tel que
soit libre. Cette famille est donc une base de ![]()
Considérons l’application :
![]()
➢➢ La linéarité de
est évidente.
➢➢ Injectivité de
:
Si
alors
donc
Ceci entraîne que
est l’endomorphisme nul (une application linéaire qui s’annule sur une base est l’application nulle).
➢➢ Surjectivité de
:
Soit
Décomposons
dans la base
sous la forme :
![]()
![]()
En définitive,
est un isomorphisme. Il en résulte que :
![]()

Considérons la base canonique
de
et translatons-la de
.
Ceci signifie simplement qu’on ajoute la matrice unité à chaque matrice élémentaire pour fabriquer une nouvelle famille de
matrices.
Prouvons que la famille
est une base de ![]()
Notons
si
alors :

![]()
![Rendered by QuickLaTeX.com \[\sum_{p=1}^{n}F_{p,p}=\left(n+1\right)I_{n}\]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-27f6b1eeb8c29e83cd086ab8c093c646_l3.png)
![Rendered by QuickLaTeX.com \[M=\left(\sum_{1\leqslant p,q\leqslant n}m_{p,q}F_{p,q}\right)-\frac{\mu}{n+1}\sum_{p=1}^{n}F_{p,p}\]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-74702e08a180fede93c52ead79244853_l3.png)
Comme cette famille comporte
matrices, c’est bien une base de ![]()
Enfin, on constate que les
sont toutes inversibles, puisque ce sont des matrices triangulaires (voire diagonales pour certaines d’entre-elles) dont les termes diagonaux sont tous nuls.

Considérons l’application
définie par :

Si
alors
pour tout
Et comme la restriction de
à
est affine, elle est nulle et donc
Ainsi
est injective.
Etant donné
considérons l’application
définie par :
![Rendered by QuickLaTeX.com \[\boxed{\forall x\in\left[0,1\right],\:f_{j}\left(x\right)=\left\{ \begin{array}{ccc}nx-j+1 & \textrm{si} & x\in\left[\frac{j-1}{n},\frac{j}{n}\right]\\\\-nx+j+1 & \textrm{si} & x\in\left[\frac{j}{n},\frac{j+1}{n}\right]\\\\0 & \textrm{sinon}\end{array}\right.}\]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-0714db450198ee825030be524fdb99e2_l3.png)
![Rendered by QuickLaTeX.com \[\boxed{f_{0}\left(x\right)=\left\{ \begin{array}{ccc}-nx+1 & \textrm{si} & x\in\left[0,\frac{1}{n}\right]\\0 & \textrm{sinon}\end{array}\right.}\]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-39dc0970c577d502cd5738b9cdd20e5d_l3.png)
![Rendered by QuickLaTeX.com \[\boxed{f_{n}\left(x\right)=\left\{ \begin{array}{ccc}nx-n+1 & \textrm{si} & \textrm{x}\in\left[\frac{n-1}{n},1\right]\\0 & \textrm{sinon}\end{array}\right.}\]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-86842b561c31a434822d0839ea7f5af3_l3.png)
Soit alors
l’application
![Rendered by QuickLaTeX.com \[f=\sum_{j=0}^{n}\,b_{j}\,f_{j}\]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-6b37b74930020d24fcbf81a24fa9bd85_l3.png)
![]()
![]()

Notons
une primitive de
(on rappelle que toute application continue d’un intervalle
dans
admet des primitives). Soit
dérivable et soit :
![]()
![]()
![]()
Remarque
Ce qui précède est fondamental :
Si
est continue, l’espace des solutions sur
de l’équation différentielle
![]()
Considérons maintenant l’équation différentielle :
![]()
![]()
Ceci permet de se ramener à l’équation différentielle
avec :
![]()
![]()
![]()
![Rendered by QuickLaTeX.com \[\boxed{x\mapsto\left\{\begin{array}{cc}\lambda_{0}\left(x^{2}-x\right)^{2} & \text{si }x\leqslant0\\\lambda_{1}\left(x^{2}-x\right)^{2} & \text{si }0<x\leqslant1\\\lambda_{2}\left(x^{2}-x\right)^{2} & \text{si }x>1\end{array}\right.}\]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-744320554c6203d9bf63d32faf77dad1_l3.png)
Réciproquement, l’application ainsi définie est dérivable quel que soit
et c’est donc une solution sur ![]()
En conclusion :
![]()
![Rendered by QuickLaTeX.com \[\boxed{\varphi_{0}:\mathbb{R}\rightarrow\mathbb{R},\thinspace x\mapsto\left\{ \begin{array}{cc}\left(x^{2}-x\right)^{2} & \text{si }x<0\\0 & \text{sinon} \end{array}\right.}\]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-0963a88fc4fa9670a203f6df53df987d_l3.png)
![Rendered by QuickLaTeX.com \[\boxed{\varphi_{1}:\mathbb{R}\rightarrow\mathbb{R},\thinspace x\mapsto\left\{ \begin{array}{cc} \left(x^{2}-x\right)^{2} & \text{si }0<x<1\\0 & \text{sinon}\end{array}\right.}\]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-40983395a963ac5fa6d3cab31b9190b5_l3.png)
![Rendered by QuickLaTeX.com \[\boxed{\varphi_{2}:\mathbb{R}\rightarrow\mathbb{R},\thinspace x\mapsto\left\{ \begin{array}{cc} \left(x^{2}-x\right)^{2} & \text{si }x>1\\0 & \text{sinon}\end{array}\right.}\]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-3e4786bd9ae12c80f8d135aea5f5569b_l3.png)
Illustration dynamique
L’illustration dynamique ci-dessous permet de visualiser les solutions.
Les trois sliders contrôlent respectivement les coefficients
et ![]()
En positionnant deux de ces trois coefficients à 0, on peut voir le graphe d’une solution proportionnelle à l’une des ![]()
Translater le système de coordonnées en pressant SHIFT →↑↓←.
Zoomer / dézoomer en utilisant les touches P / M.

Notons
la restriction de
à
Son noyau et son image sont respectivement :
![]()
![]()
Le théorème du rang appliqué à
donne :
(
) ![]()
![Rendered by QuickLaTeX.com \[\left\{ \begin{array}{ccc}\mbox{rg}\left(g\right) & = & n-\dim\left(\ker\left(g\right)\right)\\\\\mbox{rg}\left(f\circ g\right) & = & n-\dim\left(\ker\left(f\circ g\right)\right)\end{array}\right.\]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-b01c8de5cee4907754f44ec2f7a7844b_l3.png)
![]()
(
) ![]()
L’égalité dans
se produit lorsque l’inclusion
est une égalité, c’est-à-dire lorsque ![]()
Passons à la seconde inégalité.
L’inclusion évidente
donne, en passant aux dimensions :
![]()
![]()
(
) ![]()

On peut compléter la famille libre
en une base
![]()
![]()
![]()
L’expression de toute forme linéaire
dans la base
est :
![Rendered by QuickLaTeX.com \[\varphi=\sum_{i=1}^{n}\varphi\left(v_{i}\right)\thinspace v_{i}^{\star}\]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-59d8519b74960c757803321c984b07c1_l3.png)
![]()
![Rendered by QuickLaTeX.com \[\boxed{\bigcap_{i=1}^{r}F_{i}=\text{vect}\left(v_{r+1}^{\star},\cdots,v_{n}^{\star}\right)}\]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-dcb3ab1a1265bb863f69e6055fa48c39_l3.png)
![Rendered by QuickLaTeX.com \[\boxed{\dim\left(\bigcap_{i=1}^{r}F_{i}\right)=n-r}\]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-c8b29cfffd25037c312e4a71056b149c_l3.png)

Il semble que le plus clair consiste à raisonner matriciellement. Notons :


une base de
complétée en une base
de 
une base de
complétée en une base
de 
le sous-espace vectoriel de
constitué des matrices dont les termes situés en ligne
et colonne
avec
ou
sont tous nuls.
Dans l’illustration ci-dessous, tous les termes de la zone grisée sont nuls, les autres (zone bleutée) sont arbitraires :

En associant à tout
sa matrice relativement aux bases
et
, on définit une application linéaire de
vers
Cette application est bijective car une application linéaire est entièrement déterminée par la donnée des images des vecteurs d’une base. En outre, si
désigne la base canonique de
alors la sous famille
est une base de
et donc
En conclusion :
![]()

Bientôt 🙂
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