Ainsi, lorsque :
on somme pour à et l’on reconnaît une somme de Riemann pour Ainsi :
soit finalement :
On reconnaît que est une somme géométrique de raison et que est sa partie imaginaire. Ainsi :
puis :
On calcule maintenant, comme demandé, l’intégrale en passant par une somme de Riemann :
c’est-à-dire :
Remarque
D’après la version discrète de l’inégalité de Jensen : Mais et sont des sommes de Riemann, respectivement attachées à et à donc en passant à la limite (et vue la continuité de on obtient la conlusion souhaitée, à savoir :
Pour tout et pour tout il existe (d’après la formule de Taylor)-Lagrange) un réel tel que :
Par sommation :
Or est une somme de Riemann pour associée à la subdivision pointée et donc :
Finalement :
On sait que :
Par ailleurs :
et donc :
Comme est uniformément continue (d’après le théorème de Heine), étant donné il existe tel que pour tout :
En choisissant on constate alors que :
Ceci montre que et donc que :
donc :
La première inégalité découle de la convexité de Pour la seconde, on voit que :
en raison de la décroissance de Ensuite, on obtient après sommation :
On rajoute à cette dernière somme un terme d’indice (qui est nul) et on la ré-indexe :
Finalement : On a prouvé le :
Théorème
qui est décroissante (au sens large). Alors, pour tout :
et donc :
On constate que la suite converge vers en oscillant (en particulier : elle n’est pas croissante).
()
Introduisons la somme de Riemann :
On sait que :
Pour tout d’après l’inégalité triangulaire :
Comme est uniformément continue (théorème de Heine), il existe pour tout un réel tel que :
Ainsi :
L’égalité est établie.
ce qui montre la convergence de l’intégrale
donc :
et donc :
Or (cf. détail ci-dessous), il existe une extraction telle que d’où
Ainsi, à partir d’un certain rang : ce qui entraîne que ne converge pas vers et, a fortiori, que ne converge pas vers
Détail
et donc :
Le lemme des pics dit que, de toute suite réelle, on peut extraire une sous-suite monotone. On peut donc extraire de une sous-suite monotone qui n’est pas stationnaire (car il n’existe pas d’entier tel que . S’agissant d’une suite d’entiers naturels, cette sous-suite est donc croissante. Elle n’est pas majorée (sans quoi elle serait stationnaire) et admet donc une sous-suite strictement croissante.