Solutions détaillées de neuf exercices sur les suites numériques (fiche 01).
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Si la formule de récurrence qui définit la suite ne comportait pas le terme ce serait facile, car on aurait affaire à une suite géométrique de raison
Tâchons de nous ramener à cette situation.
Notons l’unique réel vérifiant , autrement dit :
En soustrayant membre à membre les égalités :
on obtient :
Ceci prouve que la suite définie par :
est géométrique de raison et donc que :
Comme il vient finalement :
En particulier, la suite converge vers
Par hypothèse, on a pour tout :
d’où en ajoutant membre à membre :
et en soustrayant :
D’après la suite est constante. Donc :
Et d’après la suite est géométrique de raison Donc :
Avec ces deux formules en poche, on calcule aisément et (en effectuant la demi-somme et la demi-différence) :
On peut à présent conclure.
Comme alors et donc
Ainsi, les suites et convergent, toutes les deux, vers
Pour tout :
et donc :
relation qui est encore vraie pour
Si l’on note, pour tout :
alors :
On remarque qu’il s’agit de fractions de plus en plus voisines de 1. Plus précisément, il semble bien que, pour tout :
Montrons ceci par récurrence. Comme on vient de le voir, cette propriété est vraie pour ; on peut donc passer directement à l’hérédité.
Supposons la formule vraie pour un certain . On calcule :
D’après la formule encadrée, on a donc :
comme souhaité.
Tout d’abord, cette suite est bien définie et à termes strictement positifs. Du coup, pour tout En cas de convergence vers un réel un passage à la limite dans cette inégalité montre que (et, en particulier :
En passant à la limite dans la formule de récurrence, on voit aussi que :
donc :
ce qui prouve que :
Mais la première de ces deux valeurs est exclue car négative. Bref : la convergence de la suite n’est toujours pas établie, mais si elle a lieu, c’est nécessairement vers le nombre d’or, que nous notons désormais :
Le principal intérêt de ce qui précède est de nous éclairer sur la valeur de la seule limite possible.
Prouvons maintenant la convergence de cette suite. Pour tout :
donc, vu que :
d’où par une récurrence immédiate :
Comme cette dernière majoration permet de conclure que :
Autrement dit :
L’illustration ci-dessous montre le calcul des premiers termes :
Pour tout :
d’où :
Il en résulte que, pour tout :
c’est-à-dire (en ajoutant 1 à chaque membre) :
Si la suite était convergente, sa limite vérifierait ce qui est absurde. Cette suite est donc divergente et, comme elle est croissante (ce qui est évident : pour tout elle diverge vers
On attribue cette méthode à Pietro Mengoli Elle évoque une preuve plus classique, qui repose sur le fait que, pour tout :
et qui est aussi plus ancienne : on la trouve chez Nicolas d’Oresme ( ca 1323 – 1382).
La relation
peut s’écrire, après division par :
On en déduit, après sommation (pour :
c’est-à-dire (vu que par hypothèse) :
Or, il est bien connu que, pour tout :
et donc, lorsque :
L’hypothèse :
peut s’écrire :
Elle exprime donc la décroissance de la suite
Comme la suite est convergente, elle est nécessairement bornée. Et comme la suite est bornée par hypothèse, on voit que l’est aussi et elle est en particulier minorée.
On invoque alors le théorème de la limite monotone : la suite est décroissante est minorée, donc convergente.
Pour finir, la suite est convergente puisque c’est la somme de deux suites convergentes.
On passe au logarithme :
c’est-à-dire :
ou encore :
où l’on a posé :
On reconnaît une somme de Riemann attachée à l’application Par conséquent :
Si l’on intègre par parties en posant :
ce qui donne :
Notons cette valeur. On a montré, à ce stade que lorsque :
Il en résulte que :
ou, de façon plus explicite :
Vues les hypothèses :
Or, on sait (par convexité de l’exponentielle ou par une preuve directe) que :
Il en résulte que :
Montrons que ceci entraîne :
On observe que l’application
induit :
➭ une bijection décroissante
➭ une bijection croissante
Etant donné si vérifie alors de deux choses l’une :
- ou bien auquel cas
- ou bien auquel cas
et par conséquent :
Comme , il existe tel que :
Ceci montre que :
Ainsi : et le même argument s’applique aux deux autres suites.
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