Solutions détaillées de neuf exercices sur le raisonnement par récurrence (fiche 02).
Cliquer ici pour accéder aux énoncés.
Quelques essais conduisent à conjecturer que :
où désigne le ème nombre de Fibonacci. On rappelle que, par définition :
On vérifie cette conjecture par récurrence. L’initialisation consiste à voir que :
ce qui est vrai. Ensuite, supposons la formule vraie au rang pour un certain
Alors, pour tout :
c’est-à-dire, comme souhaité :
Le réel étant fixé, on observe que cette inégalité est évidente pour et pour
Supposons-la vraie aux rangs et pour un certain Comme :
il vient par inégalité triangulaire et d’après l’hypothèse de récurrence :
On commence par calculer pour de petites valeurs de :
Montrons par récurrence que pour tout L’initialisation étant (largement) faite, passons à l’hérédité.
On suppose donc l’égalité établie au rang
L’ensemble des parties non vides de est l’union disjointe de l’ensemble des parties non vides de et de l’ensemble des parties de qui contiennent
De plus les parties de qui contiennent sont exactement les où parcourt Donc :
Calculons de deux façons la somme :
D’une part, par « télescopage des termes » :
D’autre part, la formule du binôme appliquée à donne :
et donc :
d’où, en reportant :
En intervertissant les deux sommations, on obtient :
La confrontation des deux expressions obtenues pour donne :
Il s’agit d’une formule de récurrence forte donnant en fonction des pour :
Vu que on peut affirmer que est polynomiale de degré 1.
Supposons établi que, pour un certain et pour chaque est polynomiale de degré La formule montre alors que est polynomiale de degré (en effet, l’expression est de degré en et la somme qui suit à l’intérieur du crochet est une combinaison linéaire d’expressions polynomiales de degrés
Enfin, l’unicité de résulte du fait que deux fonctions polynomiales qui coïncident sur un ensemble infini (ici : sont identiques.
Notons l’assertion :
D’évidence, est vraie.
Supposons vraie pour un certain entier et soient alors
D’une part :
et d’autre part :
Compte tenu de l’hypothèse de récurrence, il suffit de prouver que :
Or, pour tout :
et l’on obtient en sommant ces inégalités.
Pour c’est la définition de la convexité.
Supposons le résultat établi pour un certain et soient alors ainsi que tels que Posons :
de sorte que et
En supposant on observe que :
d’où par convexité de :
On peut ensuite appliquer l’hypothèse de récurrence, car les réels pour sont positifs et de somme ce qui donne :
c’est-à-dire :
Pour finir, cette inégalité est triviale si car alors pour tout
Soit Montrons que l’assertion suivante est vraie pour tout entier :
Assertion
Quels que soient les vecteurs propres (pour associés à des valeurs propres toutes distinctes, la famille est libre.
Pour aucun problème puisqu’une famille réduite à un seul vecteur non nul est libre.
Supposons le résultat établi au rang pour un certain
Soient alors des valeurs propres de deux à deux distinctes et soient des vecteurs propres respectivement associés aux
Considérons des scalaires tels que :
(1)
En appliquant il vient :(2)
Puis, en effectuant (2) – (1) :D’après l’hypothèse de récurrence, la famille est libre et donc :
Ceci impose pour tout
Enfin, en reportant dans (1) et compte tenu de on obtient
La famille est donc libre, comme souhaité.
Montrons par récurrence que l’assertion suivante est vraie pour tout :
Pour toute famille si les vecteurs sont tous combinaisons linéaires de alors la famille est liée.
Pour c’est simple : si et alors est liée. En effet, c’est évident
si et sinon, cela résulte de
Supposons la propriété établie au rang et soient alors des vecteurs de et des combinaisons linéaires des On dispose pour chaque d’une expression de de la forme :
Si alors les sont en fait combinaisons linéaires de seulement. Dans ce cas, l’hypothèse de récurrence montre que est liée et, à plus forte raison, est liée.
Sinon,
Quitte à ré-indexer, on peut supposer pour simplifier que Il vient alors, d’après :
D’où, en remplaçant dans pour :
Par conséquent, en posant :
on constate que sont combinaisons linéaires de L’hypothèse de récurrence montre alors que est liée :
Mais cette dernière égalité s’écrit aussi :
où l’on a posé
La famille est donc liée.
- Soient L’inégalité donne, après développement :
- On notera la moyenne géométrique de :
a) Si pour tout alors
b) Par hypothèse, il existe tel que
Supposons par exemple Si l’on avait pour tout il en résulterait (par sommation d’inégalités) :
ce qui est absurde (par définition de
Il existe donc tel que
c) Avec ce qui précède, on voit que c’est-à-dire
ou encore :
d) On peut toujours supposer quitte à échanger les termes et dans la liste (ce n’est pas essentiel mais cela va simplifier la présentation). L’hypothèse de récurrence appliquée à la liste donne :
Dans cette dernière inégalité, le membre de droite (on devrait dire « le membre du haut », mais bon) vaut :
On a donc, en élevant à la puissance :
donc, d’après le point c) :
et finalement comme souhaité.
Si un point n’est pas clair ou vous paraît insuffisamment détaillé, n’hésitez pas à poster un commentaire ou à me joindre via le formulaire de contact.