Solutions détaillées de neuf exercices sur la notion d’opération sur un ensemble (fiche 01).
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On calcule d’une part :

et d’autre part :

Les termes non encadrés se retrouvent dans les deux expressions. Pour que celles-ci soient égales pour tout triplet
![Rendered by QuickLaTeX.com \[\left\{ \begin{array}{cccc}\lambda^{2} & = & \lambda & (1)\\\mu^{2} & = & \mu & (2)\\\lambda\nu & = & \mu\nu & (3)\end{array}\right.\]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-f257759094e46d335fa90a94c5c1efbd_l3.png)
Comme le montre l’équation (3), deux cas se présentent :
- si
alors
est indéterminé. D’après (1) et (2) :
ou 
- si
alors
ou
ou
ou 
Ainsi, les opérations de cette forme qui sont associatives sont données par :
![]()
![]()
![]()
![]()

Soit ![]()
Supposons l’existence d’une matrice
telle que
En passant aux déterminants, on voit que : ![]()
Comme
et
sont des entiers, ceci impose notamment ![]()
Réciproquement, notons
et supposons que
En posant
(qui est, comme
, élément de
), on observe que :
![]()

Par anti-commutativité du produit vectoriel, la condition
équivaut à :
![]()
![]()
![]()
Cette égalité est vérifiée dès que la famille
est liée.
Et si
est libre, alors ![]()
Bref, la condition cherchée est :
![]()

Supposons que
est inversible à gauche. Il existe donc
vérifiant
Comme
est injective, ceci impose à
d’être injective.
Réciproquement, si
est injective, on peut définir une application
en associant à chaque élément de
son unique antécédent par
et en associant à chaque élément de
un élément quelconque, préalablement choisi dans ![]()
Il est alors clair que
ce qui prouve que :
![]()
Si
est inversible à droite, alors c’est qu’il existe
telle que
ce qui entraîne la surjectivité de
(puisque
est surjective).
Réciproquement, supposons
surjective. L’axiome du choix permet d’associer à chaque élément de
un élément choisi dans
(qui est non vide par hypothèse). On dispose ainsi d’une application
vérifiant
Par conséquent :
![]()

Soient
et
deux suites réelles.
Par définition :
![]()
![Rendered by QuickLaTeX.com \[u_{n}=\sum_{k=0}^{n}a_{k}b_{n-k}\underset{\diamondsuit}{=}\sum_{j=0}^{n}a_{n-j}b_{j}=v_{n}\]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-3c6136667cf0acc16447f6a15575f9ae_l3.png)
Passons à l’associativité. Ajoutons une troisième suite réelle
Par définition :
![]()
![Rendered by QuickLaTeX.com \[ x{n}=\sum_{k=0}^{n}\left(\sum_{j=0}^{k}a_{j}b_{k-j}c_{n-k}\right)\]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-9492f581c05172e7dc9ec47a16ef1a98_l3.png)
![Rendered by QuickLaTeX.com \[y_{n}=\sum_{k=0}^{n}\left(\sum_{j=0}^{n-k}a_{k}b_{j}c_{n-k-j}\right)\]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-c7ab0e22ce3506f9f499aead43d23926_l3.png)

Notons
(
est le symbole de Kronecker).
En clair,
est la suite dont les termes successifs sont 1, 0, 0, … etc …
Pour toute suite réelle
on constate que :
![Rendered by QuickLaTeX.com \[a\star e=\left(c_{n}\right)_{n\in\mathbb{N}}\quad\text{avec }\forall n\in\mathbb{N},\thinspace c_{n}=\sum_{k=0}^{n}a_{k}\delta_{n,k}=a_{n}\]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-56bf872ca2e5d3fea1941f8fd97904fa_l3.png)
Pour finir, supposons qu’une suite
soit inversible. Il existe donc
telle que
En particulier :
ce qui entraîne ![]()
Réciproquement, supposons
et montrons qu’il existe une suite
vérifiant
Cette égalité équivaut à :
![Rendered by QuickLaTeX.com \[\left\{ \begin{array}{cccc} & a_{0}b_{0}=1 & & \left(\mathcal{R}_{0}\right)\\\forall n\in\mathbb{N}^{\star}, & {\displaystyle \sum_{k=0}^{n}a_{k}b_{n-k}=0} & & \left(\mathcal{R}_{n}\right)\end{array}\right.\]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-d305ca382154f5e78d54e5066faed81a_l3.png)
![Rendered by QuickLaTeX.com \[b_{q+1}=-\frac{1}{a_{0}}\sum_{k=1}^{q+1}a_{k}b_{q+1-k}\]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-0bfa9b3ca511fb97034fd3b710591063_l3.png)
Remarque
Ces calculs constituent les premiers pas de la construction de l’algèbre
des séries formelles à une indéterminée sur le corps des réels.

Pour l’équation
il n’existe aucune solution si ![]()
Supposons maintenant que
Pour tout
on peut écrire :
(où
désigne le complémentaire de
dans ![]()
Donc si
est solution, alors il existe
tel que ![]()
Réciproquement, si
est de cette forme, alors
, puisque
et ![]()
En conclusion, l’ensemble de solutions de
est :
![Rendered by QuickLaTeX.com \[\boxed{\mathcal{S}=\left\{ \begin{array}{cc}\emptyset & \text{si }B\not\subset A\\\\\left\{ B\cup Y;\thinspace Y\in\mathcal{P}\left(\overline{A}\right)\right\} & \text{sinon}\end{array}\right.}\]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-53772a7866425aa8473b492afdb4b708_l3.png)
Pour l’équation
il n’existe aucune solution si ![]()
Supposons désormais que
Si
vérifie
alors
donc (faire un dessin peut aider) :
![]()
![]()
Réciproquement, si
est de cette forme, alors ![]()
Finalement, l’ensemble de solutions de
est :
![Rendered by QuickLaTeX.com \[\boxed{\mathcal{S}=\left\{ \begin{array}{cc}\emptyset & \text{si }A\not\subset B\\\\\left\{ \left(B-A\right)\cup Y;\thinspace Y\in\mathcal{P}\left(A\right)\right\} & \text{sinon}\end{array}\right.}\]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-e53b9b6abf4d3ba4645fbf5318fb98cf_l3.png)

Munissons
du produit matriciel.
On sait bien que, pour cette opération, il existe un élément neutre à savoir ![]()
Considérons l’ensemble
.
est une partie de
stable pour le produit matriciel, mais il n’existe pas de matrice
telle que ![]()
En effet, il existe dans
des matrices inversibles, comme par exemple
et s’il existait une telle matrice
l’égalité
impliquerait (en multipliant à droite par
que
ce qui est absurde, vu que ![]()
Maintenant, considérons l’ensemble :
![]()

Soit
Notons
un inverse à droite de
et
un inverse à droite de
Alors :
![]()
![]()
![]()
Ainsi,
est un élément neutre à gauche et donc un élément neutre tout court (et donc l‘élément neutre).
En outre :
![]()
![]()
![]()
Conclusion :
est un groupe.
Remarque
Ce résultat est connu sous le nom « d’axiomes faibles » de groupe.

Tout d’abord, l’hypothèse d’associativité donne un sens à
pour tout ![]()
Fixons
Comme
est fini, l’application
n’est pas injective.
Il existe donc
tel que ![]()
Il en résulte, par récurrence, que : ![]()
Pour
il vient
c’est-à-dire
où l’on a posé ![]()
➡ Si
alors
et c’est fini.
➡ Si
on multiplie les deux membres de l’égalité
par
ce qui donne
soit
avec ![]()
Retenons que dans tout magma associatif fini, il existe au moins un élément idempotent.
Si un point n’est pas clair ou vous paraît insuffisamment détaillé, n’hésitez pas à poster un commentaire ou à me joindre via le formulaire de contact.
