Solutions détaillées de neuf exercices sur la notion de nombre premier (fiche 01).
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On observe que, pour tout couple d’entiers naturels :
En particulier, pour et :
Bref :
Comme est impair, alors et sont deux nombres pairs consécutifs, ce qui impose à l’un d’eux (seulement) d’être multiple de Donc est multiple de
Comme et vu que 3 et 8 sont premiers entre eux, il reste à prouver que est multiple de 3.
Mais comme alors en particulier et donc de deux choses l’une :
- soit
- soit
Dans les deux cas : ce qui permet de conclure.
Notons la somme des diviseurs positifs de pour tout entier .
La condition « et sont amicaux » équivaut à On constate que :
c’est-à-dire :
Comme et sont premiers et distincts, alors les diviseurs de sont :
- les pour
- les pour
- les pour
- les pour
Leur somme est donc :
Quant aux diviseurs de et vu que est premier, ce sont :
- les pour
- les pour
d’où leur somme :
Mais il est clair que
Donc :
comme souhaité.
L’une des clefs de cet exercice est l’identité remarquable :
(1)
L’autre étant l’égalité :(2)
En effet, la condition :peut s’écrire, compte tenu de et de :
Or, les trois nombres et sont des entiers supérieurs ou égaux à donc décomposables en produits de facteurs premiers.
Si l’un (au moins) d’entre-eux était composé, le produit des trois possèderait au moins quatre facteurs premiers, ce qui est en désaccord avec le membre de droite, produit de seulement trois facteurs.
On voit ainsi que et sont premiers. Par unicité de la décomposition en facteurs premiers, on a nécessairement :
c’est-à-dire :
et finalement :
Soit un tel entier et le nombre (supposé pair) de ses chiffres décimaux (avec Il existe alors des entiers tels que :
c’est-à-dire :
ou encore :
Or, et donc pour tout entier naturel impair impair.
Il s’ensuit que est multiple de et donc que ne peut être premier… sauf bien entendu si (c’est-à-dire si
On sait que, pour tout couple d’entiers naturels et pour tout entier :
Soit un entier non premier. Il existe donc deux entiers tels que :
D’après :
avec d’une part :
et d’autre part :
ce qui montre que n’est pas premier. On a prouvé (par contraposition) que :
On va chercher d’éventuels nombres premiers dans la « moitié gauche » du triangle de Pascal c’est-à-dire parmi les avec
Vue la formule ceci se fait sans perte de généralité.
Soient deux entiers naturels tels que
D’après la formule du pion (on pourra consulter cette vidéo) :
ce qui prouve que
On sait (lemme d’Euclide) que si nombre premier divise un produit d’entiers, il divise nécessairement l’un au moins des facteurs. Donc, si est premier, alors :
La première éventualité est exclue car :
et la seconde aussi car sinon, il existerait un entier tel que :
c’est-à-dire :
ou encore : ce qui est absurde. Finalement, si alors la seule possibilité pour que l’entier soit premier est : et premier.
En conclusion, les seuls couples pour lesquels est premier sont les et les avec premier.
Soit un nombre premier et soit un entier tel que D’après la formule du pion :
et donc :
Mais et sont premiers entre eux (car n’est clairement pas multiple de et, vu que est premier, les seuls entiers non premiers avec sont ses multiples), donc d’après le théorème de Gauss :
On peut, tout aussi bien, invoquer le lemme d’Euclide : comme est premier, alors d’après on voit que ou la première éventualité étant exclue.
Ensuite, on prouve par récurrence que, pour tout :
➢ C’est vrai pour de manière évidente.
➢ Supposons cette congruence vraie pour un certain Alors, d’après la formule du binôme :
et donc, d’après ce qui précède :
Enfin, grâce à l’hypothèse de récurrence, on parvient à :
comme souhaité.
On observe que, pour tout :
soit, après simplification de ce produit télescopique :
c’est-à-dire :
Maintenant, supposons que deux nombres de Fermat, disons et pour ne soient pas premiers entre eux et soit un diviseur commun. D’après la relation ci-dessus, on voit que et donc Mais ceci est absurde car les nombres de Fermat sont des entiers impairs.
On a prouvé par l’absurde que les entiers sont deux à deux premiers entre eux.
Remarque
Si l’on note le plus petit facteur premier de alors l’application est injective, d’après cette dernière propriété. On retrouve ainsi le fait que l’ensemble des nombres premiers est infini.
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