Solution pour le challenge 41
Considérons une bijection continue et (strictement) croissante :
![]()
Nécessairement
. En effet, si l’on avait
, alors aucun élément de
ne posséderait d’antécédent, en raison de la croissance de
. Et ceci contredirait la surjectivité de
.
Pour fixer les idées, on peut choisir par exemple :
![]()
(ce qui correspond au graphe ci-dessous) mais ce n’est qu’une possibilité parmi tant d’autres.
Définissons maintenant
de
dans lui-même par :
![Rendered by QuickLaTeX.com \[\boxed{x\mapsto\left\{\begin{matrix}\varphi(x) &\text{si }0\leqslant x<1\\\\\varphi^{-1}(x) &\text{si }x\geqslant1\end{matrix}\right.}\]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-2a8543c8d0b36f7cbcc32ece39190869_l3.png)
On constate que, pour tout
:
![]()
![]()
Ainsi
est une involution (ce qui signifie que
) et ceci prouve en particulier son caractère bijectif.
En outre,
est continue en 0 et
(c’est-à-dire
) est discontinue en
.

Ceci est à comparer au théorème de la bijection dans sa « version continue » (il existe une version dérivable, une version
…), dont l’énoncé est rappelé ci-dessous :
Théorème
Soient
deux intervalles (de longueurs non nulles) de
.
Si
est une bijection continue, alors sa réciproque
est continue.
L’exemple construit plus haut montre que l’énoncé modifié, en fixant
et en remplaçant :
- dans l’hypothèse, la continuité globale (ie : en tout point de
) par la continuité en 
- la conclusion par la continuité de
en 
est FAUX.
Pour consulter l’énoncé, c’est ici

