Pour tout couple de réels :
Cette inégalité n’est qu’une reformulation de la relation
En remplaçant et par et respectivement, on voit que, pour tout :
Comme la série est convergente et vu que la série converge par hypothèse, on conclut dans un premier temps que la série converge, puis (avec le principe de comparaison) que la série est absolument convergente (donc convergente).
Plus généralement (et par le même argument ) : si les séries et convergent, alors la série est absolument convergente.
Ceci permet de définir un produit scalaire sur l’espace vectoriel des suites réelles de carré sommable, traditionnellement noté Il suffit de poser, pour tout :
On peut montrer, en outre, que est un espace de Hilbert (c’est-à-dire qu’il est complet pour la norme induite par ce produit scalaire).
En supposant que la série converge, il suffit de voir que :
pour conclure (avec le principe de comparaison) que la série converge aussi.
On peut aussi invoquer la règle des équivalents puisque, vu que (condition nécessaire de convergence), on a :
Réciproquement, supposons la convergence de la série En posant, pour tout :
il est clair que et qu’on peut donc écrire :
Comme (condition nécessaire de convergence, à nouveau), on voit que et la convergence de la série en résulte.
C’est VRAI. En effet, pour tout :
or la série converge (différence de deux séries convergentes) et donc, d’après le principe de comparaison, la série converge aussi. Ainsi, la série apparaît comme la différence de deux séries convergentes, à savoir et
Pour tout couple de réels strictement positifs :
En appliquant ceci au couple il vient :
Il est maintenant clair que :
dès que est assez grand (pour être précis, dès que puisque à près).
Finalement, d’après le principe de comparaison, la série proposée converge.
Posons, pour tout :
A l’aide de l’indication, on trouve une expression intégrale pour cette somme partielle :
et donc :
Il suffit alors de voir que :
pour conclure que :
Ainsi, la série la série converge et admet pour somme :
Dans l’exercice précédent, on a obtenu une formule intégrale pour le reste :
à savoir :
ainsi que l’encadrement :
Autrement dit, pour tout :
On peut donc affirmer que sera une valeur approchée (par
défaut) de à près, dès que la condition
est remplie, ce qui équivaut bien sûr à :
Avec Python, on peut écrire une fonction qui renvoie le plus petit entier naturel vérifiant ce type de condition :
def seuil(p): n = 0 while ((n+1) * 2**n < 10**p): n += 1 return n
On obtient ainsi :
>>> seuil(7) 19
Ensuite, il nous faut une fonction qui calcule la somme partielle pour un entier donné. On peut utiliser le module fractions pour calculer les sommes partielles de manière exacte :
from fractions import Fraction def sommePartielle(n): s = Fraction() for k in range (1,n+1): s += Fraction(1, k * 2**k) return s
Et voici le résultat :
>>> sommePartielle(19) Fraction(10574855234543, 15256293212160)
qu’on peut d’ailleurs vérifier (le symbole _ fait référence au résultat précédemment calculé par l’interpréteur Python) :
>>> log(2) - _ 9.119263222334695e-08
Tout ceci montre que le rationnel
est une valeur approchée par défaut à près de .
Et si l’on veut on écriture décimale approchée :
>>> float(sommePartielle(19)) 0.6931470893673131
d’où finalement :
Supposons et soit Alors pour convenable et tout :
ou encore :
d’où la convergence de la série
Si , alors à partir d’un certain rang :
c’est-à-dire :
d’où la divergence de la série
En revanche, on ne peut rien dire si En effet (dans ce qui suit, on suppose connues les séries de Bertrand) en choisissant :
on voit que :
et la série diverge; tandis que pour :
on a encore :
mais cette fois, la série converge.
Une version plus simple de cet exercice consiste à calculer explicitement :
Si vous connaissez le développement en série entière de la fonction cosinus hyperbolique, alors tout est dit :
Mais on peut totalement se passer de cela et c’est même mieux, si l’on veut comprendre ce qui se passe. L’idée est d’ajouter membre à membre les égalités :
et
Les termes d’indice impair se neutralisent et il reste le double de
la série des termes d’indice pair, d’où le résultat.
Le fait que soit un nombre dont la suite des puissances est de période 2 joue ici un rôle crucial. Il est donc naturel de chercher un nombre dont la suite des puissances serait de période 3.
Eh bien justement, nous connaissons un tel nombre ! Il s’agit de :
qui est l’une des racines cubiques de l’unité. Ajoutons donc, membre à membre, les trois égalités suivantes :
Au membre de droite, on obtient le nombre complexe :
Si l’on pose, pour tout :
alors, d’après de la formule bien connue :
Ainsi :
On peut améliorer un peu la forme du résultat. En effet :
donc :
et de même, comme n’est autre que le conjugué de :
En conclusion :
Il est clair que pour tout On peut donc considérer l’application :
Il s’agit d’une involution (c’est-à-dire que et son graphe présente donc une symétrie par rapport à la droite d’équation
Par ailleurs, est dérivable sur et pour tout dans cet intervalle :
ce qui montre que est décroissante.
L’abscisse du point d’intersection entre le graphe de et est :
Notons le terme général de la série proposée :
et notons encore :
- est l’aire du carré bleu
- est l’aire de chacune des régions vertes
de sorte que, pour tout :
➤ Montrons maintenant la convergence de chacune des séries
D’une part :
ce qui prouve que la série converge.
D’autre part :
Mais :
et :
donc :
ce qui prouve que la série converge aussi.
Finalement, la série converge.
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