

Pour tout
, d’après la formule du binôme :

![]()

Pour tout
l’évaluation en
du polynôme
![Rendered by QuickLaTeX.com \[A_{n}=\sum_{k=0}^{n}\frac{\left(-1\right)^{k}}{k!}\prod_{j=0}^{k-1}\left(X-j\right)\]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-f80354506f59880a35b9cb10f3e096e3_l3.png)

![Rendered by QuickLaTeX.com \[\boxed{A_{n}=\frac{\left(-1\right)^{n}}{n!}\prod_{k=1}^{n}\left(X-k\right)}\]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-1daab800c3d04a4bad80c9485b8a1828_l3.png)
Remarque
On peut aussi factoriser
et
puis formuler une conjecture et la valider en raisonnant par récurrence.

Donnons deux preuves de ce résultat. La première sera constructive, contrairement à la seconde.
Preuve 1
Raisonnons par condition nécessaire. Si
alors
convient (et c’est la seule possibilité). Sinon, notons
et observons que si
convient alors
et :

d’où, par sommation et vu que
![Rendered by QuickLaTeX.com \[P=\sum_{k=0}^{n}Q^{\left(k\right)}\]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-16390313f5549b0b9a2a5a7557a28a49_l3.png)
Preuve 2
Après avoir traité le cas particulier où
(cf. preuve n° 1), considérons l’endomorphisme
et notons ![]()
Le sous-espace
est stable par
et l’on dispose donc de l’endomorphisme induit ![]()
Comme
le théorème du rang assure que
est une bijection, d’où la conclusion.

Pour
il suffit de voir que :

![]()
![Rendered by QuickLaTeX.com \[\left\{ \begin{array}{ccc}a+c & = & 0\\b+ac+d & = & 0\\ad+bc & = & 0\\bd & = & 1\end{array}\right.\]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-92bddc1d465c00a605739eca41bec93c_l3.png)
![]()
![]()
Autre point de vue (plus « savant » et plus rapide). On observe que :


D’après la formule de Moivre :
![]()
![Rendered by QuickLaTeX.com \[\left(\cos\left(x\right)+i\sin\left(x\right)\right)^{n}=\sum_{k=0}^{n}\binom{n}{k}\cos^{n-k}\left(x\right)\left(i\sin\left(x\right)\right)^{k}\]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-5e88f0962f6351f58024a5307c50521b_l3.png)
![Rendered by QuickLaTeX.com \[\sin\left(nx\right)=\sum_{j=0}^{\left\lfloor \left(n-1\right)/2\right\rfloor }\left(-1\right)^{j}\binom{n}{2j+1}\cos^{n-2j-1}\left(x\right)\sin^{2j+1}\left(x\right)\]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-266610374b57c01024cb041811036950_l3.png)
![Rendered by QuickLaTeX.com \[\sin\left(\left(2q+1\right)x\right)=\sum_{j=0}^{q}\left(-1\right)^{j}\binom{2q+1}{2j+1}\cos^{2q-2j}\left(x\right)\sin^{2j+1}\left(x\right)\]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-45b638990ebdc2bb081564b564f71998_l3.png)
![]()
![Rendered by QuickLaTeX.com \[P_{2q+1}=\sum_{j=0}^{q}\left(-1\right)^{j}\binom{2q+1}{2j+1}\left(1-X^{2}\right)^{q-j}X^{2j+1}\]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-c7a11aa305b6bf46c309c8e3053f2db8_l3.png)
![Rendered by QuickLaTeX.com \[\boxed{P_{2q+1}=\left(-1\right)^{q}\sum_{j=0}^{q}\binom{2q+1}{2j+1}\left(X^{2}-1\right)^{q-j}X^{2j+1}}\]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-24404a2e5ee2ae06067531b43ae60256_l3.png)
![]()


Parmi les polynômes constants, seul le polynôme nul convient (car
est la seule solution de l’équation
avec
Parmi les polynômes de degré 1, les seules solutions sont
et
En effet, si
vérifie
![]()
Et si
Supposons maintenant l’existence d’un polynôme solution
de degré supérieur ou égal à
En dérivant chaque membre de l’équation fonctionnelle, on trouve, pour tout
:
(
) ![]()
![Rendered by QuickLaTeX.com \[\left\{ \begin{array}{c}\forall k\geqslant k_{0},\thinspace\left|P\left(x_{k}\right)\right|=2k\pi\\\\{\displaystyle \lim_{k\rightarrow\infty}\left|P'\left(x_{k}\right)\right|}=+\infty\end{array}\right.\]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-eddb267ac9d2f4c676780cc04f513642_l3.png)

Si l’on pose :
![]()
![]()
![]()
![]()
![]()
![]()
![]()

Soit
tel que
pour tout
Posons :
![Rendered by QuickLaTeX.com \[P=\sum_{k=0}^{d}a_{k}X^{k}\qquad\text{avec }\forall k\in\left\llbracket 0,d\right\rrbracket ,\thinspace a_{k}\in\mathbb{Z}\]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-6b101aadfdf5991d1a463efda53208b5_l3.png)
En choisissant
dans ce qui précède, on voit que si
alors ![]()
Mais comme
et
sont premiers, ils sont égaux ! Ainsi, le polynôme
est constant puisqu’il prend une infinité de fois la même valeur.
Réciproquement, il est clair que les polynômes constants
avec
conviennent !

Le polynôme nul convient. Si
convient, alors en notant
et en choisissant
tous distincts (ce qui est possible vu que
est infini par hypothèse), on sait que :
![Rendered by QuickLaTeX.com \[P=\sum_{i=0}^{n}P\left(a_{i}\right)L_{i}\]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-b90f10dc9118a94fff73b307c532e382_l3.png)
![Rendered by QuickLaTeX.com \[L_{i}=\prod_{{0\leqslant j\leqslant n\atop j\neq i}}\frac{X-a_{j}}{a_{i}-a_{j}}\]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-4345276e7aab7d9a042077c28a4b2caa_l3.png)
![]()
![]()
En conclusion : les polynômes
vérifiant
pour une certaine partie infinie
de
sont exactement ceux à coefficients dans ![]()
Remarque
En particulier, les seuls
vérifiant
sont les éléments de
De la même manière, les seuls
vérifiant
sont les éléments de ![]()
Autre point de vue pour cette dernière affirmation :
et
(le polynôme conjugué de
c’est-à-dire celui dont les coefficients sont les conjugués de ceux de
coïncident sur
et comme
est infini, alors
ce qui signifie exactement que ![]()
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