

Nature de six intégrales impropres
Pour
➢ En 0 :

➢ En 1 :
Ainsi, l’intégrale converge.
Pour
Pour tout :
Pour
Inutile d’examiner ce qui se passe en la borne 0, vu ce qui suit …
➢ En 1 :

Pour
➢ En 0, on prolonge par continuité, vu que :
➢ Ensuite, on linéarise :










Pour
➢ En 0 :
➢ En pas question d’utiliser la règle des équivalents car l’intégrande n’est pas de signe localement constant. En revanche :



Finalement, l’intégrale converge.
Pour
Si l’on pose alors :

Ainsi, l’intégrale converge.

Supposons Il existe alors
tel que
et donc :

De même, en supposant que admet en
une limite finie
il existera
tel que
d’où :
On voit de la même façon (ou bien en appliquant ce qui précède à que
ne peut pas admettre pour limite
en
ni une limite finie strictement négative.
Il s’ensuit que, SI admet en
une limite finie, celle-ci est nécessairement nulle.
Remarque – Comme cela a été indiqué dans l’énoncé, la convergence d’une telle intégrale impropre n’impose pas l’existence d’une limite pour en
, voir l’exercice 7 de cette même fiche.

Etant donné la propriété des croissances comparées donne :

L’intégrale impropre :
Fixons temporairement un réel notons pour tout
:

On obtient :
En passant à la limite dans cette égalité lorsque on obtient
Et vu que :
Remarque
est la valeur en
de la célèbre fonction Gamma d’Euler, définie sur
par la formule :

Soient et
On étudie la nature de l’intégrale impropre

➤ 1er cas :
Choisissons et observons que, pour tout
:
()

➤ 2ème cas :
On choisit cette fois et vu que :


➤ 3ème cas :
On introduit, pour tout l’intégrale partielle :

Supposons dans un premier temps que Alors :
➣ Si alors :
➣ Si alors :
➣ Enfin si alors :
En conclusion

Commençons par le calcul de :

![Rendered by QuickLaTeX.com \left(n,x\right)\in\mathbb{N}\times\left[0,1\right]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-c163deac13a6ea3230a5e9332f152739_l3.png)
Le théorème de convergence dominée s’applique donc. On obtient :

Il reste à préciser la nature de la série de terme général Bien entendu, le fait que la suite
converge vers 0 ne nous apprend rien à ce sujet … pas plus que la majoration obtenue plus haut (puisque la série harmonique est divergente).
En revanche, étant donné on observe que pour tout
:

On sait que, pour tout :
Ceci se prouve directement en étudiant les variations de
On peut aussi remarquer que est la fonction affine tangente à l’exponentielle en 0; or l’exponentielle est convexe, donc minorée par chacune de ses fonctions affines tangentes.

Il s’ensuit que, pour tout et pour tout
:
![Rendered by QuickLaTeX.com t\in\left[0,\sqrt{n}\right]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-43dc08bf0cd1d35a4975270f0d712514_l3.png)



![Rendered by QuickLaTeX.com \left]0,+\infty\right[](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-90d2d03eec9a031b0d2601b2f615f2df_l3.png)
Illustration dynamique pour cet encadrement
On peut voir ci-dessous les graphes des trois fonctions. Les unités ne sont pas identiques sur les axes de coordonnées. Le slider permet de faire varier et d’apprécier, à l’œil nu, la qualité de l’encadrement :

D’après cet encadrement et par croissance de l’intégrale :
()
Si l’on prouve que les suites et
convergent vers une même limite
il en résultera, d’après l’encadrement
, que la suite de terme général :




On sait que :


Il reste un mot à dire. L’intégrale impropre converge et donc, pour toute suite
à termes positifs qui diverge vers
on a :
Ceci vaut en particulier pour En conclusion :
Cette intégrale, qui joue un rôle central (jeu de mot) en probabilités, est connue sous le nom d’intégrale de Gauss.

Voici à quoi ressemble le graphe de :

Posons, pour tout :
Comme est positive,
est croissante.
Pour tout on constate (aire d’un triangle de base
et de hauteur 2) que :







Pour finir, la suite converge vers 0 et la suite
converge vers
(ces deux suites sont constantes !). Il en résulte que
ne possède pas de limite en

Commençons par préciser que, pour tout l’intégrale :
- d’une part, au voisinage de 0 :
converge si, et seulement si,
- d’autre part, au voisinage de
:
(qui dépend de
tel que :
Cela dit, on peut envisager deux méthodes pour établir la convexité de
➤ Méthode 1 : on dérive sous le signe (justification non détaillée ici) et l’on observe que :
➤ Méthode 2 (plus élémentaire mais aussi plus technique) : on revient à la définition de la convexité.
Détaillons la méthode 2. Fixons donc tels que
ainsi que
et montrons que

![Rendered by QuickLaTeX.com t\in\left[0,1\right]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-3be682b6dec802a6bc041e84b876fdf4_l3.png)
Pour la convexité de on dérive sous le signe
Il s’agit de montrer que :

Comme est convexe, la comparaison des pentes sur les segments
et
donne pour tout
:

Compte tenu de la formule d’Euler, selon laquelle :



![Rendered by QuickLaTeX.com \left]0,1\right].](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-4f504d58286d960249cc931d4418fde3_l3.png)
Vue l’équation fonctionnelle vérifiée par et
, on conclut que
Si un point n’est pas clair ou vous paraît insuffisamment détaillé, n’hésitez pas à poster un commentaire ou à me joindre via le formulaire de contact.