De toute évidence :
Pour on peut intégrer par parties en posant :
(noter la petite astuce pour le choix d’une primitive de ) ce qui donne :
c’est-à-dire :
Pour même technique ! On intègre par parties en posant :
On obtient ainsi :
soit, après simplification :
et donc :
soit finalement :
On effectue une première intégration par parties en posant :
ce qui donne :
On va maintenant intégrer par partie une seconde fois, mais attention : le facteur exponentiel a été dérivé au coup précédent; si l’on s’avisait à présent de le primitiver, on reviendrait bêtement sur nos pas (pour démontrer que … … hum).
On pose donc :
de sorte que
et l’on intègre par parties posant :
pour obtenir :
c’est-à-dire :
La combinaison des relations et donne :
d’où finalement :
Il en résulte aussitôt que :
Pour retrouver ceci directement (ie : sans calculer au préalable), il suffit d’observer que :
On voit alors que, pour tout :
d’où
Le théorème de décomposition d’une fraction rationnelle à coefficients réels donne, a priori, l’existence d’un unique triplet tel que :
Après réduction au même dénominateur, il vient :
Noter qu’a priori, l’égalité ne vaut que si mais elle est aussi vraie pour par continuité !
Par identification (même si ce n’est pas la méthode la plus efficace…), on parvient au système :
d’où facilement :
Ainsi, l’intégrale à calculer s’écrit :
Posons temporairement :
et mettons le trinôme au dénominateur sous forme canonique :
Si l’on pose maintenant il vient :
c’est-à-dire :
On voit ainsi que :
c’est-à-dire :
En reportant ceci dans , on conclut que :
Comme le suggère l’indication, on va utiliser la majoration classique :
Noter que cette inégalité peut être vue comme une conséquence de la concavité de la fonction logarithme (le graphe de est « en-dessous » de chacune de ses tangentes et, notamment, en-dessous de sa tangente à l’origine, qui a pour équation
Bref, on voit par croissance de l’intégrale que, pour tout :
d’où par le théorème d’encadrement (alias « théorème des gendarmes ») :
Effectuons le changement de variable dans l’intégrale qui définit
On obtient :
Mais pour tout et donc :
c’est-à-dire, en séparant cette dernière intégrale en deux :
ou encore :
Pour finir, on voit avec la relation de Chasles que :
et si l’on pose dans la dernière intégrale, on trouve :
de sorte que :
ce qui est d’ailleurs évident géométriquement :
Finalement :
Montrons que :
ou bien, ce qui revient au même, que :
Pour cela, fixons un réel Comme est continue en il existe tel que :
Il en résulte que pour tout :
et donc, après division par :
On observe que, pour tout :
Montrons donc que :
Pour cela, écrivons la différence de manière plus homogène. En profitant de l’observation ci-dessus, on voit que pour tout :
Voyons deux manières de conclure que cette dernière quantité tend vers lorsque
La première méthode est pragmatique (on va profiter de la forme particulière de l’expression ci-dessus) tandis que la seconde est plus abstraite mais aussi plus générale (elle pourrait s’appliquer, pratiquement sans aucune modification, à une vaste gamme d’exemple similaires).
➢ Méthode 1
On écrit, artificiellement, que pour tout :
la dernière inégalité résultant de qui est valable pour tout
Il en résulte que, pour tout :
et donc :
➢ Méthode 2
On utilise le :
Lemme
Soient un intervalle et une application continue et bornée.
Soient un intervalle, et deux applications telles que :
Alors :
On peut retenir ce lemme sous la forme suivante :
Sur un intervalle dont la longueur tend vers 0, l’intégrale d’une quantité bornée tend vers 0.
La preuve est immédiate. Si est un majorant de pour alors :
d’où le résultat.
Ce lemme s’applique à l’exemple proposé puisque l’application est prolongeable par continuité en 0 et donc bornée au voisinage à droite de 0.
Si est solution de l’équation proposée, la relation :
prouve que est de classe et que pour tout :
Cette dernière relation montre, à son tour, que est de classe
Ainsi est de classe et :
On sait alors qu’il existe des réels tels que
Réciproquement, il s’agit de savoir quelles sont les fonctions de ce type qui conviennent. On calcule, en intégrant par parties :
La famille étant libre, la condition imposée à équivaut à
Finalement, la seule solution continue de l’équation proposée est
En posant on obtient :
Notons dans la suite :
On observe que :
d’où il résulte que :
Pour finir, on peut exprimer comme la somme d’une série convergente. En effet :
Il reste bien sûr à justifier les égalités et
Pour l’égalité il suffit de prouver que :
Or on sait (majoration du reste d’une série alternée) que :
et donc :
Quant à la relation elle découle de la formule classique :
En effet :
expression dans laquelle les termes d’indice impair sont tous nuls, et donc :
En conclusion :
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