Solutions détaillées de neuf exercices sur la notion d’application (fiche 02).
Cliquer ici pour accéder aux énoncés.


Notons :
![]()
![]()
➭ Si
alors
s’annule deux fois en changeant de signe et l’on voit que
présente un maximum local
et un minimum local
, ce qui prouve sa non-injectivité.
Afin d’être totalement explicite sur ce point, on peut montrer que certains réels ont trois antécédents (détail ci-dessous).
Détail (cliquer pour déplier / replier)
Le graphe de
présente une inflexion au point d’abscisse
.
L’ordonnée correspondante est :

On vérifie l’équation
![]()
![]()
![]()
On a donc bien trois solutions pour l’équation
:
![Rendered by QuickLaTeX.com \[\boxed{-\frac a3-\frac{\sqrt{3\Delta'}}3,\qquad-\frac a3,\qquad-\frac a3+\frac{\sqrt{3\Delta'}}3}\]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-fc2d645aa6ff4bff13c3d5b058111747_l3.png)
➭ En revanche, si
alors
est positive (et s’annule au maximum une fois) d’où la stricte croissance de
et donc son injectivité.
En outre
est surjective d’après le théorème des valeurs intermédiaires, puisque
et
Finalement :
![]()

Supposons
croissante (notons qu’il s’agit d’une croissance stricte en raison de l’injectivité de
Soient
tels que
. Comme
est injective, alors
.
Si
alors
par croissance stricte de
, c’est-à-dire
: c’est absurde ! Donc ![]()
Ceci prouve la stricte croissance de
.
Supposons maintenant
impaire et soit
On observe que :
![]()

Notons
l’ensemble des injections de
dans E.
Afin de dénombrer
, posons
et notons
l’ensemble des injections de
dans E qui envoient 0 sur
(ceci pour chaque ![]()
On observe que
est l’union disjointe des
pour
et, de plus, que
pour tout
Par conséquent :
![]()
Notons maintenant
l’ensemble des surjections de E dans
.
L’observation-clef est la suivante : parmi les applications de E dans
, deux seulement sont non-surjectives. Ce sont les applications constantes : l’une envoie tout élément de E sur 0 et l’autre envoie tout élément de E sur 1. Or il existe
applications de E dans
et donc :
![]()

Distinguons deux cas de figure.
➭ Si
est fini, cette affirmation est correcte. En effet, si l’on note
et
(avec
, alors l’existence d’une injection
impose
et donc
(et au passage
Or une injection d’un ensemble fini dans un ensemble de même cardinal est nécessairement bijective.
➭ La situation est différente si
est infini. Par exemple, (en notant
l’ensemble des entiers naturels pairs) : l’application
est une injection non surjective de
dans l’une de ses parties.

Soient
et
dans
tels que : ![]()
En passant aux modules :
Donc
c’est-à-dire
et donc
Mais comme
ce impose
L’injectivité de
est établie.
Par ailleurs, si
alors en notant
(avec
réels non tous deux nuls) et
on a
. Comme
![]()
![]()
Finalement :
![]()
Ainsi,
est surjective et donc bijective.
Sa bijection réciproque est :
![]()
Ensuite :
: demi-axe imaginaire positif (ouvert)
: demi-cercle unité (abscisses 
: couronne fermée, centrée en 0, de rayons 1 et 2.


Soient
tels que
c’est-à-dire :
![]()
![]()
L’injectivité de
est établie.
Soit maintenant
Si
est un antécédent de
par
alors :
![]()
![]()
![]()
![]()
![]()
Finalement, l’application
induit une bijection
![]()
![Rendered by QuickLaTeX.com \[\boxed{\Phi^{-1}:\mathbb{C}-\mathbb{U}\rightarrow\mathbb{C};\thinspace w\mapsto\frac{w}{1-\left|w\right|}}\]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-5ac748ff01d76e4987cfc5869d361cc9_l3.png)

Soient
tels que
Alors :
![]()
Etant donné
l’équation
d’inconnue
équivaut à :
![]()
En revanche,
ne possède aucun antécédent (et donc
n’est pas surjective).
Montrons maintenant que si
alors ![]()
Etant donné
on peut poser :
avec
et
Alors :

![]()
![]()
Soit
avec
Comme
on sait qu’il existe
tel que
il reste à vérifier que
Or :
![]()
En conclusion,
induit une bijection de
sur
dont la bijection réciproque est :
![]()

L’application
![]()
![]()
Ceci prouve que la restriction de
à
est strictement croissante (donc injective).
Comme
et vu que
alors (TVI) : ![]()
Ainsi
induit une bijection
de
sur
.

Notons
Comme
alors
Ensuite, comme
on voit que
![]()
D’après la formule de Taylor-Young au premier ordre :
![]()
![]()
Par ailleurs, pour tout
:
![]()
![]()
![]()
![]()

Soit
une suite injective à termes dans
telle que
.
On peut considérer l’application :
![Rendered by QuickLaTeX.com \[f:\left[0,1\right]\rightarrow\left[0,1\right[,\thinspace x\mapsto\left\{ \begin{array}{cc}u_{n+1} & \text{s'il existe }n\in\mathbb{N}\text{ tel que }x=u_{n}\\\\x & \text{sinon}\end{array}\right.\]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-6dd124cfa35f50899709e5aa81f400a4_l3.png)
- ou bien il existe
tel que
auquel cas 
- ou bien

est injective car :
- sa restriction
à
est injective - sa restriction
à
est injective ![Rendered by QuickLaTeX.com f_{0}\left\langle E\right\rangle \cap f_{1}\left\langle \left[0,1\right]-E\right\rangle =\emptyset](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-6eb2ebe3058ccd1c61a10013daa835d1_l3.png)
Par exemple, on peut choisir la suite
ce qui donne la bijection :
![Rendered by QuickLaTeX.com \[\boxed{f:\left[0,1\right]\rightarrow\left[0,1\right[,\thinspace x\mapsto\left\{ \begin{array}{cc}2^{-n-1} & \text{s'il existe }n\in\mathbb{N}\text{ tel que }x=2^{-n}\\\\x & \text{sinon}\end{array}\right.}\]](https://math-os.com/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-04ab8bb909319fc49822470241e89d4d_l3.png)

Un disque bleu indique que le point en question appartient au graphe de ![]()
Un cercle rouge indique que le point en question n’appartient pas au graphe de ![]()
D’une manière générale, si
est une bijection, alors
ne peut pas être continue car sinon
serait un segment.
Elle ne peut pas non plus être monotone, car étant donnés deux intervalles
non triviaux, toute bijection monotone
est continue. Ceci résulte du théorème de la limite monotone :
admet, en tout point intérieur à
une limite à gauche et une limite à droites toutes deux finies. Si ces limites étaient distinctes, on aurait un « trou » dans
ce qui est impossible vu que
est un intervalle. Argument similaire pour une extrémité éventuelle de ![]()
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