Lettre N
(élément) NEUTRE
Etant donnée une opération sur un ensemble
, un élément
est dit neutre à gauche pour cette opération lorsque :
On définit de même la notion d’élément neutre à droite. Un élément neutre (tout court) est un élément à la fois neutre à gauche et neutre à droite. Ces trois notions se confondent si est commutative.
L’existence d’un élément neutre n’est pas garantie (voir exemple plus bas).
En revanche, il y a unicité puisque si et
sont neutres pour
, alors :


Quelques exemples usuels :
- Le neutre pour l’addition dans
est 0.
- Le neutre pour la multiplication dans
est 1.
- Le neutre pour la composition (loi
) dans
(ensemble des applications de
dans lui-même) est l’application identité
.
- Les neutres des opérations d’union et d’intersection dans
(ensemble des parties de
) sont respectivement
et
.
- Le neutre de la multiplication dans
est la matrice unité
.
Pour la soustraction dans , il n’existe pas d’élément neutre (toutefois, 0 est neutre à droite).
NORME
Etant donné un espace vectoriel
une norme sur
est une application
vérifiant les trois conditions suivantes :
- Homogénéité :
- Inégalité triangulaire :
- Condition de séparation :
On peut définir de la même façon une norme sur un espace vectoriel, en considérant bien sûr que
désigne cette fois le module du nombre complexe
Un ev muni d’une norme est un espace vectoriel normé (evn en abrégé).
On définit, pour et
la boule ouverte de centre
et de rayon
:







L’application :

Exemples fondamentaux
➣ Dans les trois normes standard sont définies par :
On notera que si , ces trois normes se confondent : on retrouve la valeur absolue (qui est la norme usuelle sur
).
➣ Dans l’espace des applications continues de
dans
les trois normes standard sont définies par :
Normes euclidiennes
Si un espace vectoriel
est muni d’un produit scalaire, alors l’application :

Dans les exemples ci-dessus :
est une norme euclidienne sur
Elle est issue du produit scalaire défini par :
est une norme euclidienne sur
Elle est issue du produit scalaire défini par :
Une condition nécessaire et suffisante pour qu’une norme sur un
espace vectoriel
soit euclidienne est qu’elle vérifie la formule du parallélogramme :
Signalons encore un résultat important (parmi tant d’autres) :
Etant donné un espace vectoriel
une norme sur
est une application
vérifiant les trois conditions suivantes :
- Homogénéité :
- Inégalité triangulaire :
- Condition de séparation :
On peut définir de la même façon une norme sur un espace vectoriel, en considérant bien sûr que
désigne cette fois le module du nombre complexe
Un ev muni d’une norme est un espace vectoriel normé (evn en abrégé).
On définit, pour et
la boule ouverte de centre
et de rayon
:







L’application :

Exemples fondamentaux
➣ Dans les trois normes standard sont définies par :
On notera que si , ces trois normes se confondent : on retrouve la valeur absolue (qui est la norme usuelle sur
).
➣ Dans l’espace des applications continues de
dans
les trois normes standard sont définies par :
Normes euclidiennes
Si un espace vectoriel
est muni d’un produit scalaire, alors l’application :

Dans les exemples ci-dessus :
est une norme euclidienne sur
Elle est issue du produit scalaire défini par :
est une norme euclidienne sur
Elle est issue du produit scalaire défini par :
Une condition nécessaire et suffisante pour qu’une norme sur un
espace vectoriel
soit euclidienne est qu’elle vérifie la formule du parallélogramme :
Signalons encore un résultat important (parmi tant d’autres) :
NOYAU
Considérons deux groupes et
On adopte la notation multiplicative pour l’un comme pour l’autre. En particulier, les éléments neutres sont respectivement notés et
Etant donné un morphisme de groupes le noyau de
est par définition :



est plus précisément un sous-groupe normal (distingué) de
et le groupe quotient
est isomorphe au sous-groupe
de
La notation ker provient de mots anglais kernel et allemand Kern, qui signifient noyau.
Exemple
L’application est un morphisme du groupe
vers le groupe
dont le noyau est
Comme l’image directe de
par ce morphisme est le groupe
des nombres complexes de module 1, il en résulte que les groupes
et
sont isomorphes.
➣ On définit le noyau d’un morphisme d’anneaux comme étant le noyau du morphisme des groupes additifs sous-jacents. En clair, si et
sont des anneaux et si
est un morphisme d’anneaux, alors par définition :


➣ De même, si est un corps et si
sont deux
espaces vectoriels, alors le noyau d’une application linéaire
est :


Le noyau d’une application linéaire est un sous-espace vectoriel de l’espace vectoriel de départ.
➣ En superposant, en quelque sorte, les deux points précédents, on obtient la notion de noyau d’un morphisme de -algèbres.
Exemple
Etant donné un espace vectoriel
ainsi qu’un endomorphisme
, l’application

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L’anneau étant principal, ceci entraîne que si
(ce qui est automatiquement le cas dès que
est de dimension finie) alors il existe un (unique) polynôme unitaire
qui engendre cet idéal. C’est le fameux polynôme minimal annulateur de
dont on peut montrer que les racines dans
sont exactement les valeurs propres de
et qui est un diviseur de tout polynôme annulateur de
(et donc, notamment, de son polynôme caractéristique, d’après le théorème de Cayley-Hamilton).