Lettre O
ORDRE (relation d’)
Etant donné un ensemble
une relation binaire
sur
est appelée une relation d’ordre lorsqu’elle est :
- réflexive :

- antisymétrique :

- transitive :

Quelques exemples classiques :
- la relation
(inférieur ou égal ) dans 
- l’ordre lexicographique associé à un alphabet
- la relation ⊂ (inclusion) dans
où
est un ensemble quelconque - la relation | (divisibilité) dans

D’une manière générale, étant donnée une relation d’ordre
sur un ensemble
l’ordre est dit total lorsque les éléments de
sont deux à deux comparables :
![]()
Etant donné un ensemble
muni d’une relation d’ordre
une partie
de
possède un plus petit élément lorsque :
![]()
L’ensemble
est dit bien ordonné lorsque toute partie non vide de
admet un plus petit élément.
est donc bien ordonné alors que
ne l’est pas (pour l’ordre usuel
Noter qu’un bon ordre est nécessairement un ordre total : étant donnés
ces deux éléments sont comparables puisque la paire
admet un plus petit élément.
Une conséquence de l’axiome du choix est l’existence, pour tout ensemble non vide, d’un bon ordre.
ORTHOCENTRE
Etant donné une triangle
du plan affine euclidien, on définit la hauteur issue de
comme étant la droite passant par le sommet
et perpendiculaire à la droite ![]()
On définit pareillement les hauteurs issues de
et de ![]()
Comme le suggère l’illustration dynamique ci-dessous, les trois hauteurs d’un triangle sont concourantes : elles passent toutes les trois par un même point, appelé orthocentre de ![]()
Illustration dynamique
Mode d’emploi
Lorsqu’on déplace le curseur, le sommet le plus proche est activé (si toutefois il est assez proche). En pressant simultanément sur SHIFT, on déplace ce point.
Sous la figure, sont disposés 5 boutons :
- Bouton H : active / désactive l’affichage des hauteurs et de l’orthocentre H
- Bouton G : active / désactive l’affichage de l’isobarycentre G
- Bouton O : active / désactive l’affichage du cercle circonscrit et de son centre O
- Bouton E : active / désactive l’affichage de la droite d’Euler, du cercle d’Euler et de son centre E
- Bouton 9 : active / désactive l’affichage des neufs points d’Euler (à savoir : les milieux des côtés, les pieds des hauteurs et les milieux des segments joignant chaque sommet à l’orthocentre). Ces 9 points sont cocycliques : le cercle qui les porte est appelé cercle d’Euler du triangle.
Voici comment prouver que les trois hauteurs sont concourantes.
Les hauteurs issues de
et de
sont sécantes en un point
(elles ne sont pas paralèlles, sans quoi les droites
et
seraient parallèles, donc confondues et
ne serait pas un vrai triangle …). Il s’agit de voir que
appartient à la hauteur issue de
Pour cela, on s’appuie sur la relation :
(
) ![]()
Choisissons
. Par hypothèse, les produits scalaires
et
sont nuls. Il en résulte que
ce qui prouve que
appartient à la hauteur issue de ![]()
Preuve de la relation
(cliquer pour déplier / replier)
D’après la relation de Chasles :
![]()
![]()

OSCILLANTE (suite)
Une suite réelle
est dite oscillante lorsque son sens de variation est « en zig-zag » : une alternance de montées et de descentes …
De manière précise, cela signifie que l’expression
est de signe constant.
Si ce signe est positif, alors :
![]()
![]()
Exemple 1
La suite de terme général
est oscillante.
Exemple 2
Si
alors la suite définie par :
![]()
Plus généralement, si
est un intervalle (non trivial) de
et si
est décroissante, alors pour tout
la suite définie par les relations :
![]()
Remarque
On notera que si
est oscillante, alors les suites extraites
et
sont monotones et de sens de variation contraires. Dans certains cas, on peut montrer avec le théorème de la limite monotone que ces deux suites convergent vers une même limite ![]()
On peut alors conclure que la suite
converge vers ![]()
OUVERT
La notion de partie ouverte est présentée ici dans
par souci de simplicité. Son cadre naturel est celui des espaces topologiques.
On dit d’une partie
de
que c’est un ouvert lorsque :
![]()
Les parties suivantes de
sont des ouverts :


pour tout couple
tel que 
- l’union de toute famille d’ouverts
- l’intersection d’une famille finie d’ouverts
- l’image réciproque d’un ouvert par une application continue

Les parties suivantes de
ne sont pas des ouverts :
pour tout 
et
pour tout couple
tel que 
et 

